dimanche, mai 21, 2006

Poussières du désert

Le temps à Beijing est assez impénétrable. Bien que la ville soit à 200 km environ de la mer, le climat est continental. Le thermomètre peut augmenter de 5°C à 10°C du jour au lendemain. Et même si du beau temps est annoncé à la météo, il y aura toujours cette couche laiteuse dans le ciel.

Mercredi dernier, le vent soufflait fort. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le ciel ne s'est pas dégagé. En effet, il était chargé de petites poussières du désert, sûrement celui du désert de Gobi. Et je l'ai appris à mes dépens. Dès que je suis sortie, j'ai attrapé pleins de petits grains de sable dans les yeux. Super pratique lorsque l'on est à vélo ! Depuis, je me ballade toujours avec mes lunettes de star, prête à dégainer.

Le lendemain en fin d'après-midi, un début d'orage s'annonce. Pas de quoi en faire tout un plat comme ceux de France, mais suffisamment pour que je me dépêche de rentrer avant que la pluie ne s'abatte. Enfin, c'est ce que je pensais... Pédalant comme une folle sous les grosses gouttes, je me dis que ça fera du bien à mon vélo de se décrasser un peu sous la pluie. J'ai même hésité à le laisser dehors, quitte à sécher la selle le lendemain.
Mais double méprise : d'une part l'orage s'est limité à ces grosses gouttes, d'autre part, en rentrant dans ma chambre, quelle fut ma surprise de voir mon pantalon, non pas constellé de gouttes d'eau, mais bien de poussières ! En effet, l'air est tellement chargé de sable (ou loess) que les gouttes d'eau les précipitent.
Pas étonnant que les gens portent des masques, comme ce vendeur de journaux sur la place TianAnmen :


Du coup, ce week-end, je ferais les magasins à Xidan et je me balladerais pas trop loin de Qianmen. Et les photos seront en sépia parce que de toute manière, la luminosité n'est pas le fort de Beijing :

On remarquera les fils électriques devant les magasins, cela donne du charme à la photo et renforce l'aspect vieillot.
Petit anecdote : en me rendant vers ces rues piétonnes, des vendeurs à la sauvette proposent saucisses chaudes cuites sur place, babioles, copies de figurines des jeux olympiques.
En faisant le chemin inverse, je vois alors ces vendeurs pousser leur chariot dans des rues adjacentes avec grande frénésie, fuyant je ne sais quoi. "Vite ! vite !" qu'ils disaient. Quelques mètres plus loin, je comprends mieux : un camion de policiers vient de stationner au coin de la rue. "22 ! v'là les flics !", ils ont du se donner le mot d'ordre car de là où j'ai croisé les vendeurs, on ne voyait franchement pas le fourgon !


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